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Le Labyrinthe

Le Labyrinthe

spectacle de Jean-Michel Rabeux et Sylvie Reteuna avec la compagnie de l’Oiseau Mouche

Labyrinthe : photo Bruno Decruydt

« Sur le plateau un homme à tête de taureau se débat, rue et mugit dans la nuit. Autour de lui, des hommes et des femmes construisent un labyrinthe de bois, de parpaings et de carton. Vétus de robes rouge sang, travailleurs de rêve – travailleurs de cauchemar? – ils dressent les murs de quelle prison? Le serpentin branlant veut contenir le monstre. Le monstre ne veut pas être contenu. Mais qui mugit quand mugit le taureau à corps d’homme? Qui enferment ils, ces hommes et ces femmes comme vous et moi, sinon qui diffère. Ils enferment qui diffère. Quel monstre en eux tentent-ils d’achever, d’abimer dans la nuit? »

Mise en scène et scénographie : Jean-Michel Rabeux et Sylvie Reteuna / Musique : Kate France et Eric Sterenfeld / Costumes : Stéphane Lavergne et Marie-Claude Billault / Lumière : Jean-Claude Fonkenel / Masque : Francis Debeyre / Grande tête : Marc Mérigot /  Régie générale : Eric Blondeau puis Pierre Yves Aplincourt / Avec: Nadia Bezzar, Lothar Bonin, Martial Bourlart, Aurélie Bressy, Florence Decoucelle, Yannick Derraine, Thierry Dupont, Hervé Lemeunier, David Mariette, Valérie Szmiglieski, Valérie vincent et Martine Warziniak.

Coproduction : La Compagnie de l’Oiseau Mouche (production) / La Rose des Vents scène nationale de Lille Métropole

Création à La Rose des Vents, scène nationale de Lille Métropole du 16 au 20 mai 2000.  Représentations  2000-2003  au Gymnase à Roubaix, à La Verrière à Lille, à Hambourg, au Vivat à Armentières, au Festival Minos à Périgueux, au théâtre de l’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne, à la Grande Halle de la villette dans le cadre des Rencontres Urbaines, au Garage, Théâtre de l’Oiseau Mouche à Roubaix pour l’inauguration du nouveau lieu de la cie, à la coupole, scène nationale de Senart, au théâtre de Cahors, au Centre culturel Théo Argence de saint Priest, au Théâtre de Villefranche sur Saône, au théâtre d’Albertville et en Suisse. 

photos  © Bruno Decruydt

Circus

Circus

création avec des séniors, des colombes et un accordéoniste

Circus
Circus: photo Lynn Millar

Spectacle du Grand Opera of Oklahoma à partir de la nouvelle de Franz Kafka Le spectateur de la galerie, avec le Mary Ward over 60s drama group (directeur: Peter Avery)

 » un spectacle tournant, avec des personnes, des colombes, de la musique, de l’absence, de présence, de l’érotisme et un fanfare… »

Conception et mise-en-scène: Kate France / avec Andrzej Borkowski, John Carlton, Ruth Catlow, Catherine Coker, Georgina Dobson, Joan Godfrey, Patti Mullineaux, Joanna Neville, Babs Perry, Edie Poole, Charles Redstone, Bella Reid, Carolyn Roy, Grace Sammons, Sheila Simmons, Joan Stewart, Rita West, Tony Wiltshire /  Accordéon: Igor Outkin / Lumière: Andrew Stickland / Colombes de Animal Actors /Production: The Grand Opera of Oklahoma
Réprésentations: Juillet 1992 au Serpentine Gallery dans le cadre du Heatwave Festival, Décembre 1992 au ICA Londres

« Si quelque écuyère fragile et poitrinaire était poussée sans interruption pendant des mois autour du manège par la chambrière impitoyable de M. Loyal sur le cheval qui tangue en rond devant un public inlassable, si elle passait pendant des mois, sifflant comme une flèche sur sa bête, lançant des baisers, roulant des hanches, et que ce jeu se poursuivît, dans le rugissement incessant de l’orchestre et le vrombissement des ventilateurs, se poursuivît indéfiniment dans le futur gris qui ne cesserait de s’ouvrir devant son cheval, oui, si ce jeu se poursuivait accompagné des applaudissements comme de marteaux-pilons dont le bruit s’enfle et s’abaisse, peut-être alors un jeune garçon descendrait-il du haut de la galerie le long escalier du public, de banc en banc jusqu’au dernier, et lancerait-il enfin le « halte » dans les fanfares de l’orchestre à hauteur de toutes les situations.

« Mais comme il n’en est pas ainsi, comme une belle dame blanche et rouge surgit au vol entre les deux rideaux que les fiers laquais en livrée ouvrent devant elle ; comme le directeur, cherchant des yeux ses yeux avec un air d’esclave abandonné, vient à ses devants comme une bête, la soulève pour la faire monter avec des prudences de grand-père pour une petite-fille adorée qui entreprendrait un voyage périlleux ; n’arrive pas à se décider à donner le coup de fouet du départ, puis finalement, se faisant violence, fait claquer sa chambrière et court aux côtés du cheval, la bouche ouverte ; suit d’un œil que rien ne distrait tous les bonds de la cavalière et ne parvient pas à comprendre une telle virtuosité ; essaie d’avertir l’écuyère par des exclamations anglaises ; rappelle à l’ordre d’un air furieux les palefreniers qui présentent les cerceaux s’ils n’accordent pas à leur travail l’attention la plus passionnée ; conjure – en levant les bras – l’orchestre de se taire, avant le grand saut périlleux ; et cueille enfin de ses propres mains la petite femme juchée sur le cheval frémissant, l’embrasse sur les deux joues et ne trouve suffisant nul hommage du public ; tandis que, soutenue par lui, l’écuyère, dressée sur la pointe des pieds et entourée de nuages de poussière, veut partager, les bras ouverts et sa petite tête renversée en arrière, son bonheur avec tout le public – , comme il en est ainsi, l’homme de la galerie couche sa tête sur l’accoudoir et s’enfonce dans la marche finale comme dans un rêve pesant, et il pleure sans s’en douter. »

(Franz Kafka, traduction d’Alexandre Vialatte, Œuvres Complètes II, Bibliothèque de la Pléiade.)

Nature

Nature

création sur les forces naturelles échappant à tout contrôle de l’homme, avec l’aide de la famille, les amis et des animaux domestiques

nature 1

Dans un théâtre construit à la va vite, où l’on voit clairement toutes les rouages internes, Le Grand Opéra of Oklahoma tente de montrer la nature entière en une heure. Avec : trois comédiens et un tortue, des machines ingénieux, de la musique live et des films de famille. Des transformations étonnantes, des prouesses physiques, et des parades célestes à couper le souffle sont presque réussis. Entre les numéros, des rencontres amoureuses et furtives, et des moments de mélancolie aigu.

« Quand j’ai vu Nature, j’ai été frappé par les qualités poétiques et la liberté du jeu théâtrale. La douceur – cet mélange d’humour, précision, liberté et cruauté potentiel – est probablement une des qualités les plus difficiles à transmettre au théâtre. Nature y réussit, s’aventurant sur le terrain glissant du théâtre « pas fini ». C’est l’art du funambule. » Jean-Marie Hordé

Une création de The Grand Opera of Oklahoma / écrit et joué par : Andrew Davenport, Kate France et Jean-Daniel Paris / avec la participation de : Olive Davenport et Doris Roberts / Poursuite et régisseur sur plateau : John McEwen / Lumières : Andrew Stickland / Son : Jon Pinsky .

Réprésentations: Nature était commissionné par le Heatwave Festival, Serpentine Gallery en 1991, et a joué au Galerie Richard Demarco pendant le Festival d’Edimbourg, et au ICA à Londres. Ensuite, en 1992, le spectacle est repris au Théâtre de la Bastille, Paris et au Théâtre Yermolova Moscou avec le soutien du British Council.

 

Grace

Grace

spectacle sans rôle principale

Grace: photo Sally Moore

Grace, vedette de cinéma et du théâtre, doit venir faire ses adieux à la scène. Mais au dernier moment elle se désiste, et envoie à la place ses deux assistants fidèles, Marion Fuller et Graham Sutherland, et sa pianiste Mme Dukes… Ensemble, ils vont évoquer la vie de la légende dans des séquences qui deviennent de plus en plus difficile à croire.

« See Grace and die happy. That’s the message of the Grand Opera of Oklahoma, and frankly I couldn’t agree more » (the Stage)

Un spectacle du Grand Opera of Oklahoma / écrit et joué par Andrew Davenport, Fiona Fleck et Kate France / avec la participation de Olive Davenport / Lumières : Andrew Stickland / Son : Jon Pinsky

Représentations: août 1988 au festival d’Edinburgh, printemps 1989 au festival de Brighton, au centre Charles Peguy, Londres, au ICA, (Institute of Contemporary Art) Londres, au National Revue of Live Art, Glasgow.